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Télésoin : tout savoir de A à Z

7 min

Le numérique a fait irruption dans la vie professionnelle des auxiliaires de santé. Le dispositif de télésoin, notamment, en rassure certains et en affole d’autres. Alors que certains pays comme les Etats-Unis ou les pays d’Europe du Nord font figure de précurseurs en matière de téléconsultation, la France se décide juste à poser les fondements réglementaires de l’e-santé. Dans cette rubrique mensuelle, nous vous proposons de faire le point sur l’usage du digital dans le système de santé actuel. Et pour ce premier volet, arrêtons-nous sur la télémédecine qui concerne de plus en plus les paramédicaux.

 

 

Télésoin et crise sanitaire

Vous pensez que la pandémie Covid-19 est à l’origine de la télémédecine et du télésoin ? C’est faux !

 

Petite histoire du télésoin

La téléassistance médicale a vu le jour dans les années 20. Elle permettait notamment de soigner les patients lors des croisières transatlantiques. Vinrent ensuite le début des transferts d’imagerie médicale et les premières consultations à distance de psychiatrie aux alentours de 1950.

 

Dès les années 70, la télémédecine fut même l’objet d’un congrès. Malgré tout, les technologies de l’époque n’offraient pas au télésoin la possibilité de se développer.

 

Il faut attendre l’avènement d’Internet pour qu’il puisse avoir ses premières heures de gloire. Reconnu par l’OMS en 1998, il fut notamment l’objet de la loi HSPT en 2009.

 

Depuis, le remboursement du télésoin a été acté par la CPAM. De plus, la loi de transformation du système de santé a instauré “Ma Santé 2022”, dans lequel les télésoins ont désormais une place de choix.

 

Accélération des téléconsultations

Il faut reconnaître que le contexte épidémique de la covid-19 a démocratisé la pratique du télésoin à domicile. Dans un premier temps, une autorisation dérogatoire a été accordée aux infirmiers pour les patients positifs au coronavirus. Cette pratique a ensuite été étendue à d’autres auxiliaires de santé et prise en charge par la CPAM.

 

En effet, rappelons que Ségur de la Santé prévoit également de développer fortement la télésanté. L’objectif est de mettre en place une coordination des soins tout en s’appuyant sur les acquis de la pandémie.

 

 

Téléconsultation et auxiliaires de santé

Vous ne savez pas si vous êtes en droit de faire des téléconsultations ? Dès 2020, la pandémie a changé la donne :

 

  • Les infirmiers libéraux ont pu pratiquer le télésoin pour le suivi à distance des patients Covid-19 dès le 23 mars 2020.
  • Le 25 mars de la même année, les orthophonistes libéraux y ont aussi été autorisés.
  • Le télésoin a été ouvert aux kinés à partir du 16 avril 2020.
  • Enfin, le 19 mai 2020, l’autorisation a été élargie aux orthoptistes, pédicures-podologues libéraux et pharmaciens.

 

 

Pratique du télésoin : les conditions

Les critères des télésoins ont été définis par la HAS (Haute Autorité de Santé) en septembre 2020. Voici ici les principales recommandations validées le 18 février 2021.

 

La nature du soin

Aucune situation ne peut a priori être évincée de la téléconsultation. Toutefois, le télésoin ne doit demander ni contact ni examen clinique. Ainsi, c’est la nature du soin qui contribue à autoriser la téléconsultation.

 

Le télésoin infirmier, par exemple, n’est donc pas envisageable pour la réfection d’un pansement. En revanche, imaginons qu’une IDEL doive rendre visite à un patient pour relever ses constantes. Si elle a laissé le matériel connecté adéquat au domicile de son malade, elle peut utiliser la téléconsultation.

 

Bon à savoir
La télémédecine n’est possible que si le patient a donné son consentement éclairé au praticien. Sa pertinence s’accentue lorsque la relation soignant-patient est déjà bien établie.

 

Des conditions technologiques suffisantes

L’auxiliaire de santé doit disposer :

 

  • D’un matériel informatique adapté ;
  • D’une bonne qualité de transmission ;
  • Des dispositifs médicaux nécessaires.

 

De plus, la téléconsultation doit :

 

  • Se réaliser dans le respect du code de déontologie et éthique du praticien ;
  • Assurer une confidentialité des données optimale ;
  • Figurer dans le dossier médical partagé.

 

Si le télésoin nécessite des conditions techniques particulières, sa pratique doit garantir une sécurité optimale au patient de la téléconsultation.

 

 

Une aide pour l’équipement de téléconsultation

Vous vous demandez si vous pouvez bénéficier d’une aide financière pour vous équiper d’un dispositif de télésanté. La réponse est oui. Votre subvention peut même atteindre 525 €.

 

Le FAMI, en bref

Le forfait d’aide à la modernisation et à l’informatisation (FAMI) vous permet d’investir dans du matériel de vidéotransmission et des appareils connectés. Il s’agit notamment de :

 

  • Lutter contre les déserts médicaux ;
  • Offrir un accès aux soins de tous les patients ;
  • Perfectionner la qualité des soins ;
  • Etc.

 

En bref, si vous êtes infirmier, orthophoniste ou orthoptiste, ce forfait peut vous accompagner dans la transition numérique de votre cabinet paramédical. Il vous aide à financer les outils de télésoins nécessaires pour diversifier votre offre.

 

Montant de la subvention

Le FAMI comporte plusieurs volets. Les 5 indicateurs principaux permettent d’obtenir une subvention pour investir dans une solution de télétransmission conforme aux normes.

 

Vous pouvez bénéficier, en plus, d’une aide financière à la télésanté, sans forcément satisfaire aux conditions des indicateurs principaux.

 

Les deux aides relatives à la télésanté sont de :

 

  • 350 € pour s’équiper d’un matériel de vidéotransmission ;
  • 175 € pour investir dans des appareils médicaux connectés.

 

On vous préparé une liste de matériel médical connecté qui donne droit au forfait de 175 € :

 

  • Oxymètre ;
  • Stéthoscope ;
  • Otoscope ;
  • Glucomètre ;
  • ECG ;
  • Mesure pression artérielle ;
  • Caméra ;
  • Outils de tests visuels, audiogramme ;
  • Matériel d’exploration fonctionnelle respiratoire ;
  • Etc.

 

À noter
Vous pouvez utiliser les 350 € pour investir dans un équipement ou avoir recours à un abonnement à une plateforme de télémédecine.

 

 

L’avenir du télésoin

Le bien-fondé de la médecine traditionnelle n’est pas remis en question. La téléconsultation est une façon complémentaire de suivre son patient. Elle peut être pratiquée chaque fois que cela est possible. Voici quelques indications :

 

  • Rassurer un malade sur son état de santé ;
  • L’orienter plus vite vers un spécialiste ;
  • Etc.

 

Dans un avenir plus ou moins proche, le télésoin n’est pas amené à remplacer le schéma médical classique.

 

 
Abonnement téléconsultation

L’accès à la téléconsultation est aujourd’hui largement encouragé et facilité par les pouvoirs publics. Certains fournisseurs espèrent en tirer parti. Ils imposent aux professionnels de santé un abonnement de téléconsultation. Cela les oblige à s’engager et a commencé à payer pour un service qu’ils ne pratiquent pas forcément régulièrement.

 

Pour répondre à cette problématique, Orisha Healthcare propose la téléconsultation sans engagement et sans abonnement !

 

En conjuguant leurs expertises, Orisha Healthcare et lemedecin.fr sont aujourd’hui à même de proposer une offre inédite qui n’oblige plus les auxiliaires de santé à s’abonner et à payer avant même d’effectuer une première consultation à distance.

 

Qui plus est, la téléconsultation est gratuite avec le logiciel de facturation et de télétransmission Desmos Infirmiers. En 1 clic, vous actionnez gratuitement l’option téléconsultation et vous ne payez que quand vous vous en servez.

 

La pandémie a certainement accéléré l’usage du télésoin. Aujourd’hui, chaque auxiliaire de santé peut pratiquer des téléconsultations dans le respect des critères établis par la HAS. Pour finir, sachez qu’il existe des aides financière pour vous équiper d’un dispositif de télémédecine. Alors, ne vous en privez pas et contactez-nous.

 

 

 

Source :

HAS- Qualité et sécurité du télésoin